Un ancien domaine rhodanien, d'origine médiévale en Camargue,
Saliers occupe l'une des extrémités nord-ouest de la Camargue
dans un coude du Petit Rhône à quatre kilomètres de
Saint-Gilles et treize kilomètres d'Arles. Son territoire est
limité au nord et à l'ouest par le Petit Rhône au sud par
Albaron et le canal de Rousty, et à l'est par Gimeaux (ligne
passant par la roubine du mas de Grille, la Furane et le mas
des Bernacles).
Outre le village, aggloméré autour de l'église, Saliers
comprend une quinzaine de mas disséminés sur son territoire :
les mas de la Vigne, Lauricet, Case-brune, la Galante,
Figares, Saint-cezaire, Julian, Grenouilles, la Furane, Borel,
Rigaudon, Beaujeu de Castres, le Petit Beaujeu, Léotaud,
Portarnaud...
Les limites du territoire du hameau, comme ailleurs en
Camargue, restent néanmoins imprécises et conditionnées par
une certaine imbrication avec les hameaux voisins notamment
Gimeaux et Albaron. On raconte d'ailleurs que deux chasseurs
de Saliers rentrant un soir de l'affût aperçurent des lumières
au dessus des roseaux. Croyant rentrer chez eux, ils se
dirigèrent dans cette direction et arrivèrent a... Albaron !
La population (les salièrens) enregistre une augmentation
constante (145 habitants en 1982, 190 en 1990) après avoir
connu un lent déclin démographique qui paraissait
inexorable.L'étymologie du nom de Saliers (autrefois Salliers)
donne lieu à plusieurs interprétations : pour certains,
Saliers paraît tirer son nom de ce que le lieu fut un entrepôt
de sel jusqu'au 1246. Peut-être la Tour de Lubières fut-elle
construite, au sud du Rhône d'Albaron, et nettement à l'est de
ce dernier lieu, pour assurer une surveillance pour le
transport des sels.
La présence de salins en ce site paraît peu probable, par
contre le stockage du sel, comme à Trinquetaille dans des
greniers à sel gérés par la Commanderie de Saliers est très
vraisemblable.